Dans le paysage littéraire contemporain, Elmoth se distingue par un style singulier et une approche immersive de la narration. Auteur de plusieurs ouvrages, il s’impose comme une figure montante de la littérature noire et psychologique. Au fil de cet entretien, il se confie sur son parcours, ses inspirations et sa vision de l’écriture.

Avant de devenir écrivain, Elmoth était plongé dans l’univers de la musique. « J’accordais déjà énormément d’importance à mes textes », confie-t-il. C’est entre 2018 et 2019 qu’il commence à écrire ses premiers livres, une transition qui marque un tournant décisif dans sa carrière.
Les influences d’Elmoth sont multiples. Il avoue se nourrir des faits divers et du côté sombre de l’humanité : « J’aime bien explorer la psychologie humaine aussi. Pour résumer, je peux dire que l’Homme m’inspire. » Un attrait pour le mystère et le crime qui s’explique notamment par son admiration pour Agatha Christie, son unique référence littéraire.
Elmoth publie sous différents noms, notamment Wolfy Oops Mak et Elmoth. « Le Mak, c’est par rapport à mon surnom Jemac, et Wolfy Oops, je trouvais juste que cela donnait un côté mystérieux ». Quant à Elmoth, il s’agit d’une transformation du mot anglais « moth » (papillon de nuit), symbole d’espoir, de renouveau et d’immortalité. « C’est aussi une manière de signifier que mes œuvres continueront d’exister même après ma mort. »
La nuit est le moment privilégié pour Elmoth : « J’ai toujours apprécié la nuit pour le calme qui y règne, elle m’a toujours inspiré. » Son approche de l’écriture est intuitive : il conçoit d’abord l’histoire dans son ensemble avant de s’attarder sur les personnages. Ce besoin de contrôle absolu se reflète dans son choix de travailler seul : « Je veux que tout le mérite me revienne. »

Elmoth aime perturber son public : « Une lectrice m’a dit que mon livre avait été un casse-tête, un puzzle pour elle. J’ai adoré, car c’est mon but. » Certains lui trouvent des similitudes avec Yasmina Khadra, une comparaison flatteuse.
Ses œuvres, comme Lettre d’enfer, Ce genre de rêve et Qui voilà d’entre les morts, explorent la noirceur de l’existence. « Je veux captiver, retourner le cerveau du lecteur, mais aussi parler de la dure réalité de la vie. » Dans Ce genre de rêve, il interroge la limite entre rêve et réalité, tandis que Qui voilà d’entre les morts aborde des thèmes comme la violence et les traumatismes.
Son style est volontairement labyrinthique : « L’inconnu a l’air si effrayant et pourtant je le reconnais. On ne sait pas où l’auteur nous emmène, on hésite à le suivre car on est mal à l’aise, mais en même temps on se sent bien. »
Elmoth aspire à une reconnaissance internationale : « Un jour, je sais que je serai reconnu en tant que grand écrivain de mon époque. » Son modèle ? Agatha Christie. Il encourage les jeunes écrivains à persévérer : « De ne pas écouter ceux qui essayeront de les démotiver. De croire en eux et d’écrire jour et nuit. »
Pour Elmoth, l’écriture est bien plus qu’un métier : « C’est une passion car je le fais d’abord pour moi. » Il aspire à voir ses histoires portées à l’écran. « Si je peux vivre de ma passion, ce serait magnifique. »
Avec son univers sombre et captivant, Elmoth continue d’explorer les abysses de l’ame humaine, laissant une empreinte indélébile dans la littérature contemporaine.